"Le temps est fou.
Ce n'est plus de la science. Ce n'est plus du droit. Ce ne sont plus des mesures sanitaires.
Cela relève de la psychiatrie collective."
Telles sont les paroles fortes mais de plus en plus évidentes proférées par Me Fabrice di Vizio, avocat du Pr Didier Raoult, dans un entretien de derrière les fagots à TV Libertés -dont je conseille vivement le visionnement.
Il y nomme -avec sa pensée juridique implacable- l'incroyable totalitarisme religieux dans lequel nous sommes entrés, faisant passer des mesures délirantes comme scientifiques et sanitaires là où elles n'ont vraiment plus rien de ces deux qualificatifs.
Le "Conseil scientifique" en France et la "Task Force" en Suisse ne font plus qu'une pathétique pseudo-science abusive et totalitaire, reprise en boucle par des "faiseurs d'opinions" comme des professeurs d'université, des médecins cantonaux ou rédacteurs de "revue médicale", en plein hygiénisme et en pleine perte de repères éthiques.
La santé publique (c'est bien connu des spécialistes) était à risque de devenir une nouvelle religion avec ses dogmes, ses fatwas et ses lapidations. J'avais -pour ceux que l'éthique en santé publique intéresse- invité le Pr Raymond Massé, alors directeur du Département d’anthropologie de l'Université Laval de Québec, à donner une conférence à Genève sur ce sujet en 2001 (dont le compte-rendu se trouve ici). Voici par exemple ce qu'il exprimait :
"Sans nier les importantes contributions de la santé publique au bien-être physique et mental des populations, une analyse critique de cette vaste entreprise sanitaire montre que ces succès reposent sur un ensemble de proscriptions (interdits divers parfois sanctionnés par des réglementations) et de prescriptions (de comportements sains, d'habitudes de vie, voire d'une philosophie de vie saine) dont le succès repose sur le développement d'une « culture sanitaire ». Confrontée à un certain plafonnement des retombées de ses mesures de promotion et de prévention, la santé publique peut être tentée de pousser au-delà d'un seuil de tolérance « acceptable » son entreprise de contrôle socio-sanitaire. Certains sociologues et anthropologues tels Petersen et Lupton voient ainsi la santé publique comme une forme de « religion séculaire » dans le cadre de laquelle de nouveaux prêtres (les professionnels de la santé publique) définissent les voies impénétrables (pour le citoyen non initié à l'épidémiologie du risque) du salut sanitaire à travers l'identification de péchés séculiers (exposition volontaire aux facteurs de risque, refus de modifier des comportements à risque). Ces professionnels seraient,plus ou moins consciemment, plus proches des missionnaires prosélytes que des scientifiques neutres et désintéressés qu'ils croient être (Metcalfe, 1993 : 41)."
Il ajoutait :
(...) Ces positions ont le mérite de recentrer la réflexion sur ce qui apparaît être le noyau dur des enjeux éthiques générés par la santé publique, soit la promotion, via des moyens coercitifs ou des pressions à caractère proprement moral, d'une conformité à des comportements et des manières de vivre promus au rang de conditions obligées du salut sanitaire. Cet impératif de « bienfaisance » (on agit toujours pour le bien d'autrui, par bonté) expose, en fait, la santé publique à des dérapages paternalistes caractérisés par l'interférence entre des pratiques préventives promues au nom de l'intérêt supérieur de la santé et le droit de décider ce qui est pertinent pour soi. L'un des lieux d'expression de la crise des systèmes de santé publique est donc la résistance qu'oppose une population profondément marquée par les valeurs de droits individuels et la quête du bien-être, aux valeurs et aux normes promues par la santé publique. La crise est donc en partie « éthique »; elle oppose la valeur fondamentale voulant que « tous ont le droit de décider ce qui est pertinent pour eux » et le paternalisme des pratiques préventives imposées.
(...)
L'un des lieux importants des enjeux éthiques en santé publique est justement cette construction culturelle du blâme et des jugements moraux posés sur les groupes « à risque » (Coughlin et Beauchamp,1996). Elle passe par une culpabilisation de la victime et une intériorisation de l'impératif d'auto-contrôle."
Nous sommes actuellement dans bien pire que ce décryptait à l'époque Raymond Massé : nos états (même la Suisse !) adoptent des législations liberticides, violant nombre de droits constitutionnels et fondamentaux. Le tout en s'appuyant sur des "comités d'expert" qui non seulement n'ont aucune légitimité démocratique, mais ne font même plus rien qui s'apparente à de la science comme le relève avec une lucidité cinglante Me di Vizio.
"Se réveiller, c'est maintenant !" pour parler comme le malheureux François Hollande...
La santé psychique de la population est en plein effondrement comme résultat des mesures absurdes et infondées prises depuis des mois et des mois par nos sociétés. On constate en certains endroits un doublement des tentatives de suicide chez les jeunes, conséquence évidemment directe de la Covidose délirante de nos gouvernants et des fanatiques qui les conseillent. Quand le rédacteur en chef de la Revue médicale suisse, Bertrand Kiefer, ose venir raconter que si nous avons connu une recrudescence saisonnière en octobre-novembre, c'est parce que les citoyens (et les jeunes en particulier) se sont mal comportés ("se sont relâchés") en juillet, c'est non seulement FAUX (les courbes épidémiques sont alignées entre les pays, y compris ceux avec les mesures les plus coercitives !) mais c'est même franchement maltraitant.

Tant que le délire dure, de tels individus ont l'oreille des médias et du public. Quand celui-ci sera passé, on leur demandera des comptes quant à une telle cécité en matière de santé publique.
Je suis heureux (pour alléger l'ambiance mais aussi remettre un peu d'ordre et de bon sens) de redonner ici la plume à cette médecin-psychiatre anonyme qui a déjà partagé avec nous différents textes. Elle nous propose ici un petit test sur la Covidose et l'Union Coviédique souhaitées par les hygiénistes et les pseudo-scientifiques de tous bords.
Un texte qui fait du bien... et dont je la remercie chaleureusement de me l'avoir adressé pour que je puisse le partager avec les lectrices et lecteurs de ce blog.
Peut-être à ce stade faudrait-il surtout mobiliser une "Task Force psychiatrique" pour s'occuper de nos autorités, des médias et des pseudo-scientifiques qui sévissent à bien plaire.
Si cette introduction vous laisse avec un malaise ou des doutes (ce qui est normal étant donné son ardeur), de grâce, écoutez l'entretien de Me di Vizio et lisez le texte qui suit...
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